Coup de blues

Ce matin je suis allée me ressourcer dans mon jardin et par l'occasion m'offrir une brassée de roses... Taillé au plus court l'an dernier parce qu'attaqué par les pucerons et une maladie qu'aucun livre de jardinage ne semblait répertorier, qui aurait pu penser que ce rosier refleurirait aussi bien?

Mon moral n'est pas au top ces derniers temps. De nature joyeuse et optimiste, le beau temps revenu devrait me combler mais ce n'est plus le cas. Depuis plusieurs mois l'angoisse me ronge. Mes fils grandissent...

et pas de la façon que je voudrais. Oh, je sais, pourquoi serais-je la seule à ne pas souffrir de l'adolescence de mes enfants? Peut-être parce que je ne me souviens pas d'en avoir eu une...

Avec l'aîné (tout juste 15 ans) passe encore. Je peux ignorer sa façon de me faire comprendre qu'il sait tout mieux que moi, que je ne suis plus dans le coup. Bien que la bêtise des jeunes mâles me fassent toujours autant frémir (et me rappelle qu'à 18 ans je trouvais tous les jeunes "trop cons" et que je ne voulais tomber amoureuse que d'hommes de 30 ans au moins... ce que j'ai fait. Enfin presque, leur père avait 28 ans quand nous nous sommes rencontrés).

Mais le cadet (12 ans), m'en fait voir de toutes les couleurs. Il vient d"écoper d'un jour de renvoi : bavardages, dissipation, ne respecte pas les consignes, etc... Jeudi prochain, il restera en étude avec pour mission de ranger ses cours "afin d'aborder au mieux les examens de fin d'année". Je me demande bien comment il va réussir cet exploit quand des feuilles de toutes sortes traînent partout dans la maison et qu'il ne range jamais rien. Quand une de ses feuilles lui semble inutile il la jette...

Au fait n'est-il pas magnifique ce "géranium français". Je ne savais pas qu'il existait des géraniums français, c'est ma pépiniériste néerlandophone qui l'a appelé ainsi... Je suis aussi très fière de mes digitales qui semblent se plaire dans ce coin ombragé du jardin.

Bref, heureusement qu'il reste la nature pour me combler quelque peu. Ces plantes sont aussi un peu comme mes enfants... et mon bégonia survit toujours, voyez plutôt :

Bientôt les examens et cette fois je les vois bien doubler leur année... Bien sûr le psy que nous voyons en ce moment parlera "d'expérience qu'il leur fallait vivre" mais moi je vois ça comme un beau gâchis. Une année perdue, une année de cris, de menaces, de supplications pour mon mari et moi.

Oui, heureusement qu'il fait beau et qu'il me reste ce jardin. Oh, je sais, demain ça ira mieux. Après la pluie le beau temps, pas vrai? Passez toutes une très bonne journée.

Comments

[Noyeb]

Ça va probablement te paraitre très facile à dire mais ce n'est qu'un moment (très pénible !) à passer.
Le notre nous a fait sa crise entre 17 et 18 ans. Ça a été très violent, j'ai craqué un paquet de fois au boulot et j'ai eu la chance d'avoir 2 collègues compréhensives pour me soutenir dans ces moments. Et bien sûr mon homme a été mon plus grand secours sur cette période.
C'était épuisant, je crois que je l'ai sincèrement détesté. Nous avons eu des mots horribles l'un pour l'autre. Aujourd'hui, ça fait 1 an que la crise est terminée et il est sur le point de prendre son envol... Ça va être si difficile de le laisser partir !

Je t'envoie plein de soutien pour cette période difficile et je te souhaite qu'elle soit courte !

Tes fleurs sont magnifiques !